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[有声电台]【听力】小王子02
时间:2017-12-27 来源:本站 作者:Lyida
摘要:《小王子》是法国作家安托万·德·圣·埃克苏佩里于1942年写成的著名儿童文学短篇小说。




小王子


《小王子》是法国作家安托万·德·圣·埃克苏佩里于1942年写成的著名儿童文学短篇小说。本书的主人公是来自外星球的小王子。书中以一位飞行员作为故事叙述者,讲述了小王子从自己星球出发前往地球的过程中,所经历的各种历险。作者以小王子的孩子式的眼光,透视出成人的空虚、盲目,愚妄和死板教条,用浅显天真的语言写出了人类的孤独寂寞、没有根基随风流浪的命运。同时,也表达出作者对金钱关系的批判,对真善美的讴歌。


下面,就让我们一起走进小王子的童话世界吧!



----法语原文----



Le Chapitre V 


Chaque jour j'apprennais quelque chose sur la planète, sur le départ, sur le voyage. Ça venait tout doucement, au hasard des réflexions. C'est ainsi que, le troisième jour, je connus le drame des baobabs. 


Cette fois-ci encore fut grâce au mouton, car brusquement le petit prince m'interrogea, comme pris d'un doute grave: 

-C'est bien vrai, n'est-ce pas, que les moutons mangent les arbustes? 

-Oui. C'est vrai. -Ah! Je suis content. 


Je ne compris pas pourquoi il était si important que les moutons mangeassent les arbustes. Mais le petit prince ajouta: 

-Par conséquent ils mangent aussi les baobabs? 


Je fis remarquer au petit prince que les baobabs ne sont pas des arbustes, mais des arbres grand comme des églises et que, si même il emportait avec lui tout un troupeau d'éléphants, ce troupeau ne viendrait pas à bout d'un seul baobab. L'idée du troupeau d'éléphants fit rire le petit prince: 

-Il faudrait les mettre les uns sur les autres... 


Mais il remarqua avec sagesse: 

-Les baobabs, avant de grandir, ça commence par être petit. 

-C'est exact! Mais pourquoi veux-tu que tes moutons mangent les petits baobabs? 


Il me répondit: "Ben! Voyons!" commes'il s'agissait là d'une évidence. Et il me fallut un grand effort d'intelligence pour comprendre à moi seul ce problème. Et en effet, sur la planète du petit prince, il y avait comme sur toutes les planètes, de bonnes herbes et de mauvaises herbes. Par conséquent de bonnes graines de bonnes herbes et de mauvaises graines de mauvaises herbes. Mais les graines sont invisibles. Elles dorment dans le secret de la terre jusqu'à ce qu'il prenne fantaisie à l'une d'elles de se réveiller. Alors elle s'étire, et pousse d'abord timidement vers le soleil une ravissante petite brindille de radis ou de rosier, on peut la laisser pousser comme elle veut. Mais s'il s'agit d'une mauvaise plante, il faut arracher la plante aussitôt, dès qu'on a su la reconnaître. Or il y avait des graines terribles sur la planète du petit prince... c'étaient les graines de baobabs. Le sol de la planète en était infesté. Or un baobab, si l'on si prend trop tard, on ne peut jamais plus s'en débarasser. Il encombre toute la planète. Il la perfore de ses racines. Et si la planète est trop petite, et si les baobabs sont trop nombreux, ils la font éclater. 


"C'est une question de discipline, me disait plus tard le petit prince. Quand on a terminé sa toilette du matin, il faut faire soigneusement la toilette de la planète. Il faut s'astreindre réguliérement à arracher les baobabs dès qu'on les distingue d'avec les rosiers auxquels ils se rassemblent beaucoup quand ils sont très jeunes. C'est un travail très ennuyeux, mais très facile. " Et un jour il me conseilla de m'appliquer à réussir un beau dessin, pour bien faire entrer ça dans la tête des enfants de chez moi. "S'ils voyagent un jour, me disait-il, ça pourra leur servir. Il est quelquefois sans inconvénient de remettre à plus tard son travail. Mais, s'il s'agit des baobabs, c'est toujours une catastrophe. J'ai connu une planète, habitée par un paresseux. Il avait négligé trois arbustes... "  


Et, sur les indications du petit prince, j'ai dessiné cette planète-là. Je n'aime guère prendre le ton d'un moraliste. Mais le danger des baobabs est si peu connu, et les risques courus par celui qui s'égarerait dans un astéroïde sont si considérables, que, pour une fois, je fais exception à ma réserve. Je dis: "Enfants! Faites attention aux baobabs!" C'est pour avertir mes amis du danger qu'ils frôlaient depuis longtemps, comme moi-même, sans le connaître, que j'ai tant travaillé ce dessin-là. La leçon que je donnais en valait la peine. Vous vous demanderez peut-être: Pourquoi n'y a-t-il pas dans ce livre, d'autres dessins aussi grandioses que le dessin des baobabs? La réponse est bien simple: J'ai essayé mais je n'ai pas pu réussir. Quand j'ai dessiné les baobabs j'ai été animé par le sentiment de l'urgence.  


Le Chapitre VI 


Ah! petit prince, j'ai compris, peu à peu, ainsi, ta petite vie mélancolique. Tu n'avais eu longtemps pour distraction que la douceur des couchers e soleil. J'ai appris ce détail nouveau, le quatrième jour au matin, quand tu m'as dit: -J'aime bien les couchers de soleil. Allons voir un coucher de soleil... 


-Mais il faut attendre... 

-Attendre quoi? 

-Attendre que le soleil se couche. Tu as eu l'air très surpris d'abord, et puis tu as ri de toi-même. 


Et tu m'as dit: 

-Je me crois toujours chez moi! 


En effet. Quand il est midi aux États-Unis, le soleil, tout le monde sait, se couche sur la France. Il suffirait de pouvoir aller en France en une minute pour assister au coucher de soleil. Malheureusement la France est bien trop éloignée. Mais, sur ta si petite planète, il te suffirait de tirer ta chaise de quelques pas. Et tu regardais le crépuscule chaque fois que tu le désirais... 

-Un jour, j'ai vu le soleil se coucher quarrante-quatre fois! 


Et un peu plus tard tu ajoutais: 

-Tu sais... quand on est tellement triste on aime les couchers de soleil... 

-Le jour des quarante-quatre fois tu étais donc tellement triste? 


Mais le petit prince ne répontit pas.



Le Chapitre VII 


Le cinquième jour, toujours grâce au mouton, ce secret de la vie du petit prince me fut révélé. Il me demanda avec brusquerie, sans préambule, comme le fruit d'un problème longtemps médité en silence: 
-Un mouton, s'il mange les arbustes, il mange aussi les fleurs? 

-Un mouton mange tout ce qu'il rencontre. 

-Même les fleurs qui ont des épines? 

-Oui. Même les fleurs qui ont des épines. 

-Alors les épines, à quoi servent-elles? 


Je ne le savais pas. J'étais alors très occupé à essayer de dévisser un boulon trop serré de mon moteur. J'étais très soucieux car ma panne commençait de m'apparaître comme très grave, et l'eau à boire qui s'épuisait me faisait craindre le pire. 

-Les épines, à quoi servent-elles? 


Le petit prince ne renonçait jamais à une question, une fois qu'il l'avait posée. J'étais irrité par mon boulon et je répondis n'importe quoi: 

-Les épines, ça ne sert à rien, c'est de la pure méchanceté de la part des fleurs! 

-Oh!


Mais après un silence il me lança, avec une sorte de rancune: 
-Je ne te crois pas! les fleures sont faibles. Elles sont naives. Elles se rassurent comme elles peuvent. Elles se croient terribles avec leurs épines... 


Je ne répondis rien. À cet instant-là je me disais: "Si ce boulon résiste encore, je le ferai sauter d'un coup de marteau. " Le petit prince dérangea de nouveau mes réflexions: 

-Et tu crois, toi, que les fleurs... 
-Mais non! Mais non! Je ne crois rien! 


J'ai répondu n'importe quoi. Je m'occupe, moi, des choses sérieuses! 


Il me regarda stupéfiait. 

-De choses sérieuses! 


Il me voyait, mon marteau à la main, et les doigts noirs de cambouis, penché sur un objet qui lui semblait très laid. 

-Tu parles comme les grandes personnes! 


Ça me fit un peu honte. Mais, impitoyable, il ajouta: 

-Tu confonds tout... tu mélanges tout! Il était vraiment très irrité.


 Il secouait au vent des cheveux tout dorés: 

-Je connais une planète où il y a un Monsieur cramoisi. Il n'a jamais respiré une fleur. Il n'a jamais regardé une étoile. Il n'a jamais aimé personne. Il n'a jamais rien fait d'autre que des additions. Et toute la journée il répète comme toi: "Je suis un homme sérieux! Je suis un homme sérieux!" et ça le fait gonfler d'orgueil. Mais ce n'est pas un homme, c'est un champignon! 

-Un quoi? 
-Un champignon! 


Le petit prince était maintenant tout pâle de colère. 

-Il y a des millions d'années que les fleures fabriquent des épines. Il y a des millions d'années que les moutons mangent quand même les fleurs. Et ce n'est pas sérieux de chercher à comprendre pourquoi elles se donnent tant de mal pour se fabriquer des épines qui ne servent jamais à rien? Ce n'est pas important la guerre des moutons et des fleurs? Ce n'est pas sérieux et plus important que les additions d'un gros Monsieur rouge? Et si je connais, moi, une fleur unique au monde, qui n'existe nulle part, sauf dans ma planète, et qu'un petit mouton peut anéantir d'un seul coup, comme ça, un matin, sans se rendre compte de ce qu'il fait, ce n'est pas important ça? 


Il rougit, puis reprit: 
-Si quelqu'un aime une fleure qui n'existe qu'à un exemplaire dans les millions d'étoiles, ça suffit pour qu'il soit heureux quand il les regarde. Il se dit: "Ma fleur est là quelque part... " Mais si le mouton mange la fleur, c'est pour lui comme si, brusquement, toutes les étoiles s'éteignaient! Et ce n'est pas important ça! 


Il ne put rien dire de plus. Il éclata brusquement en sanglots. la nuit était tombée. J'avais lâché mes outils. Je me moquais bien de mon marteau, de mon boulon, de la soif et de la mort. Il y avait sur une étoile, une planète, la mienne, la Terre, un petit prince à consoler! Je le pris dans les bras. Je le berçai. Je lui disais: "La fleur que tu aimes n'est pas en danger... Je lui dessinerai une muselière, à ton mouton... Je te dessinerais une armure pour ta fleur... Je... " Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l'atteindre, où le rejoindre... C'est tellement mystérieux, le pays des larmes.  


Le Chapitre VIII 



J'appris bien vite à mieux connaître cette fleur. Il y avait toujours eu, sur la planète du petit prince, des fleurs très simples, ornées d'un seul rang de pétales, et qui ne tenaient point de place, et qui ne dérangeaient personne. Elles apparaissaient un matin dans l'herbe, et puis elles s'éteignaient le soir. Mais celle-là avait germé un jour, d'une graine apportée d'on ne sais où, et le petit prince avait surveillé de très près cette brindille qui ne ressemblait pas aux autres brindilles. Ça pouvait être un nouveau genre de baobab. Mais l'arbuste cessa vite de croître, et commença de préparer une fleur. Le petit prince, qui assistait à l'installation d'un bouton énorme, sentait bien qu'il en sortirait une apparition miraculeuse, mais la fleur n'en finissait pas de se préparer à être belle, à l'abri de sa chambre verte. Elle choisissait avec soin ses couleures. Elle s'habillait lentement, elle ajustait un à un ses pétales. Elle ne voulait pas sortir toute fripée comme les coquelicots. Elle ne voulait apparaître que dans le plein rayonnement de sa beauté. Eh! oui. Elle était très coquette! Sa toilette mystérieuse avait donc duré des jours et des jours. Et puis voici qu'un matin, justement à l'heure du lever du soleil, elle s'était montrée. Et elle, qui avait travaillé avec tant de précision, dit en bâillant: 

-Ah! Je me réveille à peine... Je vous demande pardon... Je suis encore toute décoifée... 


Le petit prince, alors, ne put contenir son admiration: 

-Que vous êtes belle! 

-N'est-ce pas, répondit doucement la fleur. Et je suis née en même temps que le soleil... 


Le petit prince devina bien qu'elle n'était pas trop modeste, mais elle était si émouvante! 

-C'est l'heure, je crois, du petit déjeuner, avait-elle bientôt ajouté, auriez-vous la bonté de penser à moi... 


Et le petit prince, tout confus, ayant été chercher un arrosoir d'eau fraîche, avait servi la fleur. Ainsi l'avait-elle bien vite tourmenté par sa vanité un peu ombrageuse. Un jour, par exemple, parlant de ses quatres épines, elle avait dit au petit prince: 

-Ils peuvent venir, les tigres, avec leurs griffes! 
-Il n'y a pas de tigres sur ma planète, avait objecté le petit prince, et puis les tigres ne mangent pasd'herbe. 
-Je ne suis pas une herbe, avait doucement répondu la fleur. 

-Pardonnez-moi...
-Je ne crains rien des tigres, mais j'ai horreur des courrants d'air. Vous n'auriez pas un paravent? "Horreur des courrants d'air... ce n'est pas de chance, pour une plante, avait remarqué le petit prince. Cette fleur est bien compliquée... " 
-Le soir vous me mettrez sous un globe. Il fait très froid chez vous. C'est mal installé. Là d'ou je viens... 


Mais elle s'était interrompue. Elle était venue sous forme de graine. Elle n'avait rien pu connaître des autres mondes. Humiliée de s'être laissé surprendre à préparer un mensonge aussi naïf, elle avait toussé deux ou trois fois, pour mettre le petit prince dans son tort: 

-Ce paravent?... 

-J'allais le chercher mais vous me parliez! 


Alors elle avait forcé sa toux pour lui infliger quand même des remords. Ainsi le petit prince, malgré la bonne volonté de son amour, avait vite douté d'elle. Il avait pris au sérieux des mots sans importance, et il est devenu très malheureux. "J'aurais dû ne pas l'écouter, me confia-t-il un jour, il ne faut jamais écouter les fleures. Il faut les regarder et les respirer. La mienne embaumait ma planète, mais je ne savais pas m'en réjouir. Cette histoire de griffes, qui m'avait tellement agacé, eût dû m'attendrir... " Il me confia encore: "Je n'ai alors rien su comprendre! J'aurais dû la juger sur les actes et non sur les mots. Elle m'embaumait et m'éclairait. Je n'aurais jamais dû m'enfuir! J'aurais dû devinre sa tendresse derrière ses pauvres ruses. les fleurs sont si contradictoires! Mais j'étais trop jeune pour savoir l'aimer. " 



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